Une après midi dans ma peau (Secours Catholique)

Bonjour tout le monde! Ca fait un petit moment que nous ne nous sommes pas assises pour vous raconter nos coups de coeur, nos selections, nos voyages.... enfin bref tout ce qui passe par nos têtes.
Aujourd'hui je souhaiterai vous parler d'une activité que j'effectue tous les jeudis aprèms depuis le début de l'annnée scolaire.
 
             

Petite histoire:
Depuis cette année je suis en études supérieures et dans le cadre de notre cursus nous devons nous inscrire à une association obligatoire en plus d'autres associations proposées par les étudiants.
J'ai choisi le secours catholique! Je voulais dés le départ faire une association humanitaire, je voulais surtout me sentir utile en allant voir les personnes qui sont dans la nécessité.

Déroulé d'un après midi type:
Aujourd'hui nous sommes jeudi. Je pars de chez moi à 7h30 pour me rendre dans mon école. J'arrive il est 8h10, les cours commencent à 8h30. On se rejoint dans la cafet, on discute un peu puis on entre en cours. 3 heures de maths puis vient la pause déjeuner. Certains rentrent chez eux les autres, qui, comme moi ont une assoc l'après midi restent à la cafet. 2 amies d'une autre classe me rejoignent. On pars de l'école, direction le métro,il est 14h00.
Après 30 minutes de métro nous nous retrouvons à l'arrêt Cluny La Sorbonne dans le 5ème arrondissement de Paris.
Après avoir retrouvés les autres bénévoles nous nous séparons en 2 groupes. Pochettes en main, nous marchons vers des personnes qui vivent dans la rue depuis quelques années ou seulement quelques mois.
Des roumains, des vieux, des chauves, des petits.... nous allons tous les voir.
 Le premier c'est Mr Incognito, un anglais, qui a vécu en Angleterre  et qui ne veut pas nous dire son prénom. Il nous regarde et semble  étonné qu'on vienne lui parler. On s'assied à côté de lui, les  passants nous regardent avec admiration ou dégout. Il parle  beaucoup. Nous ne comprenons pas tout ce qu'il dit mais il semble  content de parler un peu. Après 30 minutes nous lui serrons la main et repartons. Plus loin nous rencontrons Costel, un roumain qui est venu de Roumanie il n'y a pas très longtemps. Il a 2 filles là bas. Il parle bien français. Les gestes et sourires s'enchainent et nous premettent de communiquer. Il semble connaître du monde.
Plus loin vient le tour de Nadia, une bulgare. C'est très difficile de la comprendre. Elle est enroulée dans une couverture. Elle cache ses pieds, elle semble frigorifiée. Elle a des enfants, il y a quelques poupées "porte bonheur" et des vêtements. Nous lui donnons un papier du secours catholique, nous notons ce dont elle aurait besoin. Une équipe de nuit passera plus tard pour déposer quelques vêtements et des couvertures.
Le dernier c'est Philippe. Il vit en Martinique avec son fils et son ex femme. Il nous raconte qu'il a des économies mais qu'il a été gravement malade. Il vient en France pour être soigné. Il parle beaucoup, il est drôle. Il nous parle de son fils, de ses études à la Sorbonne, de sa dobermane, de ses parents. Il n'aime pas le panthéon et pourtant il es juste à côté, il dit souvent que son architecture ressemble à un gateau d'anniversaire américain. Je pars lui acheter un bouteille d'eau, pendant ce temps il parle. Il aime nous parler et nous confie que si nous n'étions pas venues il n'aurait dit que quatre mots dans la journée.
L'après midi s'achève il est déja 17h30. Nous enlevons nos badges et nos rôles de bénévoles que nous ré enfileront la semaine prochaine. Arrivées à la station de métro nous nous séparons pour nous revoir le lendemain en espagnol.

Lien

                     
Voilà les amis, je vous ai raconté un après midi dans la peau de la jeune bénévole que je suis. J'adore faire des missions de rue, chaque jeudi c'est un plaisir de leur parler, de les retrouver. Ils sont tous plus gentils les uns que les autres (c'est l'image que j'ai après quelques missions peut être est-elle naive) et chacun a une histoire à raconter à ceux qui les écouteront.

Si vous aussi ça vous interesse n'hésitez pas à en parler autour de vous, à téléphoner, à vous renseigner et à essayer. C'est une expérience enrichissante et ce sont, avant tout, des êtres humains qui ont besoin de parler et de se sentir écoutés. Peut être que certains n'auront pas cette volonté ni même cette vision ce que j'essaierai de comprendre.



En attendant je vous souhaite une très bonne soirée.
Laure